Projet Pédagogique

Un chemin propre

Le cœur de notre projet

Si nous devions résumer le cœur du projet en seulement quelques mots nous les emprunterions à ces deux citations..

Pourquoi ces citations ?

Doodle plane

Prends le temps d’aller vite

Inconnu

Votre propre rythme est le chemin le plus rapide

Inconnu

Doodle plane

Son propre chemin

Premièrement parce que pour grandir, pour se construire, pour apprendre, il n’y a pas plus rapide et plus simple que d’emprunter son propre chemin. C’est en suivant ses propres balises internes que l’on avance le plus vite et le plus aisément.  Il s’agit donc de permettre à l’enfant d’être à l’écoute de son propre développement, de ses envies spontanées afin qu’il apprenne avec plaisir, sans douleur et sans pression. Pour cela, il est nécessaire de ralentir, de prendre le temps de vivre. Seule une ambiance calme, détendue, conviviale permet d’être à l’écoute de ces besoins internes, de les exprimer et de les assouvir. Accepter que nous n’avancions pas tous au même rythme et renoncer à la comparaison avec autrui. Nous sommes heureux lorsqu’un jeune enfant commence à parler et à marcher mais nous ne l’avons pas forcé pour autant. Nous avons su attendre qu’il soit prêt et qu’il nous le montre afin de le suivre et de l’aider à progresser dans ces apprentissages. Il en est de même à l’école. Faisons confiance aux enfants, laissons-les nous guider dans notre accompagnement.

Savoir ralentir

Deuxièmement, parce que ralentir permet de faire entrer la vie dans le quotidien. Ainsi, tous les savoirs (savoirs, savoir-être, savoir-faire) sont mis au même plan et une activité aussi minime que dresser le couvert devient une source d’apprentissages multiples. En effet, celle-ci permet de se tourner vers ses camarades (apprendre la vie en collectivité et développer le langage oral), de compter les assiettes et les couverts (apprendre les mathématiques), de porter ces derniers tout en se déplaçant (développer la motricité), puis de les répartir sur les tables (se repérer dans l’espace et s’organiser) … Aucun moment dans la journée n’est considéré comme étant une perte de temps. Tout est prétexte à apprendre, même une discussion avec un camarade, même un conflit, même un temps de latence durant lequel l’enfant ne sait pas quelle activité choisir. L’ennui et la frustration font partie des apprentissages et contribuent à la construction de soi.

Quelques mots clés

Les fondements du projet

L’École du Bois et son projet pédagogique sont basés sur des valeurs fondamentales indispensables, selon nous, à un apprentissage épanouissant !

  • Autonomie

    Devenir autonome et manipuler pour s’approprier les concepts.

  • Rythme

    Prendre le temps et respecter le rythme de chacun.

  • Encadrement

    Liberté dans un cadre, aménagement spatial structuré.

  • Découverte

    Ouverture au monde, à la vie locale. Créativité.

  • Collectivité

    Apprendre la vie en collectivité grâce aux repas, à la vie en classe, aux jeux collectifs, aux jeux de coopération…
    Mélange des âges.

  • Emotions

    Gestion des émotions.

  • Apprentissages

    La vie au service des apprentissages.

  • Nature

    La nature et les animaux au service des apprentissages.

Un environnement sécurisé

L'encadrement des enfants

Laisser l’enfant évoluer librement et selon son propre rythme ne signifie par pour autant le laisser évoluer seul. Il est très important d’encadrer son quotidien. Les adultes de l’école ont pour mission de le rendre fertile de par leur attitude (observation, bienveillance, clarté, fermeté) et de par l’environnement (organisation spatiale de la classe très structurée, présence de règles de fonctionnement limpides et explicitées).

Les fondements du projet
  • Pédagogie Montessori

    L’observation de l’enfant, un aménagement spatial soigné, le respect du rythme de chacun sont des préceptes clés, et empruntés à la pédagogie de Mme Montessori Maria. Cette médecin italienne accordait énormément d’importance à l’observation de l’enfant. En effet, grâce à cette observation, l’éducateur, parvient à repérer la période de développement dans laquelle se trouve l’enfant. Ces périodes, Maria Montessori les nomme « périodes sensibles » :

    • Période sensible du langage d’environ 2 mois à 6 ans
    • Période sensible de la coordination et du mouvement d’environ 18 mois à 4 ans.
    • Période sensible de l’ordre de la naissance à 6 ans.
    • Période sensible du raffinement des sens d’environ 18 mois à 5 ans.
    • Période sensible du comportement social d’environ 2 ans et demi à 6 ans.
    • Période sensible des petits objets durant très peu de temps au cours de la deuxième année de l’enfant.
  • Les périodes sensibles

    Nous observons que ces périodes sensibles ne sont pas linéaires. Elles se juxtaposent, sont de longueurs inégales, et apparaissent globalement aux âges indiqués avec toutefois une marge d’apparition spécifique à chaque enfant. N’oublions pas que chacun a son propre rythme.
    Durant chacune de ces périodes, l’enfant est instinctivement attiré par un domaine précis. Par exemple, il est courant d’observer chez un jeune enfant une grande attirance pour les livres, une volonté de savoir ce qui est écrit partout (sur un panneau, une étiquette, une voiture, un objet), une envie d’écrire des lettres, son prénom…. Autant de signes qui montrent que l’enfant est dans la période sensible du langage. Ce qui signifie que tous les apprentissages en lien avec ce domaine seront facilités. Si on laisse passer la « bonne période », les apprentissages du domaine concerné ne seront pas impossibles pour autant mais demanderont plus d’efforts à l’enfant. L’apprentissage sera possible mais moins fluide et moins naturel.

  • L'aménagement spatial

    En lien avec l’existence de ces périodes sensibles, Madame Montessori a pensé l’aménagement spatial de manière à stimuler l’enfant au cours de ces différentes phases de développement. Ce pourquoi, la classe à l’école du bois, est organisée en différents domaines :

    • La vie pratique
    • La vie sensorielle
    • Le langage
    • Les mathématiques
    • La culture

    Le tout dans un climat de classe visant à développer le vivre ensemble et donc l’être social. À ce titre, la reconnaissance, la verbalisation et la gestion des émotions tient une place prépondérante dans le quotidien de l’école afin d’apprendre à vivre avec soi-même et les autres.
    D’autres domaines, espaces sont et pourront être ajoutés en fonction du quotidien de l’école, des enfants présents dans la classe, de leurs centres d’intérêts, et des projets en cours. Tout ceci pour préciser que l’emprunt de ces préceptes n’enferme pas pour autant les pratiques d’enseignement et d’éducation dans une seule et même pédagogie.

  • Le matériel pédagogique

    Vous trouverez à l’école du bois, le magnifique matériel en bois pensé par Madame Montessori. Celui-ci permet de manipuler et d’appréhender de manière concrète les notions. Il est évolutif, allant toujours du concret vers l’abstrait à l’instar de l’évolution du cerveau de l’enfant. Plus l’enfant grandit, plus il est capable de s’emparer des notions abstraites. En mathématiques, par exemple, l’enfant manipulera d’abord des perles à toucher, à compter, à assembler, à partager, à enlever avant de se lancer progressivement dans la résolution des quatre opérations via l’application abstraite et mécanique des techniques opératoires. En français, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture passera par des objets à toucher pour travailler les sons, des lettres à manipuler pour écrire des mots pour aller progressivement vers l’écriture manuscrite. Cette rapide explication n’apporte que les grandes lignes du caractère évolutif de ce matériel. Il serait trop long de tout détailler mais il est important de dire qu’il existe tout un panel de matériels intermédiaires pour travailler les notions prises en exemple ici.
    Ce matériel extraordinaire n’exclut toutefois pas la présence d’autres matériels pédagogiques, externes à la pédagogie Montessori. Cette diversification permet d’offrir un maximum de modalités d’apprentissage.

  • L'ambiance de maison

    Mentionnons également le fait que Maria Montessori n’utilisait pas le terme de « classe » mais celui « d’ambiance ». De même, elle appelait ses écoles « La Maison des enfants ». Ces appellations en disent long, les termes « ambiance » et « maison » ont toute leur importante dans ce projet pédagogique. Ils évoquent l’idée d’un lieu paisible pensé et aménagé pour les apprentissages mais surtout un lieu où on se sent comme à la maison. Lorsque nous nous sentons bien, en sécurité, que nous pouvons nous épanouir alors nous sommes disponibles pour apprendre.
    Dans l’idée d’apprendre et d’évoluer dans une ambiance de maison, nous sommes à l’intérieur en chaussons, nous prenons le temps de communiquer, de se saluer, d’observer un arc-en-ciel, un rayon de soleil, un écureuil dans un arbre mais aussi de se restaurer. Les repas font partie intégrante d’une journée « de vie » à l’école du bois. Déjeuner et goûter ensemble autour d’une tablée, découvrir conjointement les menus, en discuter, découvrir des saveurs, des ingrédients, se raconter son weekend, ses vacances, se servir, servir ses camarades, remercier, dresser le couvert, débarrasser… De nombreux moments favorables à la vie en collectivité. De plus, déjeuner et goûter à l’école permettent de répondre à un point clé du projet. Celui de ne pas se presser. En étant sur place, le temps est moins compté et chaque étape de la journée est franchie avec calme et sérénité. C’est ainsi qu’à l’école du bois, nous déjeunons et goûtons ensemble. Les repas sont fournis. Il y a également une volonté de manger équilibré et sain avec des produits diversifiés, de qualité et frais.

  • Le mélange des âges

    Le mélange des âges, caractéristique des ambiances Montessori, est appliqué à l’école du bois. Les trois niveaux de maternelle sont volontairement répartis dans une seule et même classe (PS, MS et GS réunis). Cela permet de responsabiliser les enfants plus âgés, de faciliter le tutorat (aide entre enfants) et de créer une émulation chez les plus petits qui seront attirés par le travail « des grands ». Même en étant concentrés sur leur activité, les plus jeunes vont sans s’en apercevoir entendre et voir faire leurs ainés. Certaines notions seront donc introduites par simple imprégnation. À l’inverse, les plus avancés en âge pourront reprendre facilement certains concepts oubliés ou à renforcer en se tournant vers les activités qui leur ont déjà été présentées car toutes les activités sont installées dans la classe par ordre chronologique de difficulté. Ceci n’est pas à voir comme une régression. L’apprentissage fonctionne ainsi. On découvre, on fait plusieurs fois, on laisse, puis on reprend autant de fois que nécessaire selon ses propres besoins. Selon les enfants, une même activité, pourra alors être présentée à des âges différents (en lien avec l’observation et les périodes sensibles énoncées précédemment).
    Mélanger les âges favorise aussi, en partie le travail en autonomie et l’individualisation des parcours. Comme les enfants n’ont pas tous le même âge, ils n’ont pas tous les mêmes besoins, au même moment. Ainsi les adultes de l’école peuvent optimiser plus facilement le temps journalier afin de se rendre disponibles pour chacun d’entre eux.

  • Montessori mais pas que...

    Il est évident que l’école du bois s’inspire fortement de la pédagogie de Mme Maria Montessori. Or, d’autres fabuleuses pédagogies et pratiques existent. Elle sont et seront donc appliquées à l’école du bois au gré des projets, des enfants et des adultes de l’école. Nous enseignons aussi avec ce que nous sommes, avec le public qui nous entoure et avec toutes les avancées actuelles. Il apparait alors fondamental de ne s’enfermer dans rien et de rester ouvert.

L'école du Bois

Un cadre atypique

Une école installée dans un lieu familial, entourée par la forêt et ses richesses. Un nom et des symboles forts avec le cerf et le paon, animaux charismatiques et inspirants.

Ce grand bois apaisant et calme, lieu atypique pour une école, offre un cadre d’apprentissage hors du commun pour se développer.

Pourquoi l’école du bois ?